Tout a commencé il y a très longtemps avec l’une de mes premières études de motifs d’ornementation. Il s’agit d’un nœud simple qui s’inscrit dans un carré dont on trouve de nombreuses variantes depuis les balbutiements de l’art celtique jusqu’à nos jours en passant évidemment par l’âge d’or de l’enluminure irlandaise.
Je l’ai beaucoup utilisé dans mes dessins, on le trouve même au pied de ma signature en ogham, et j’ai fini par l’appeler, par défaut, le macgleo knot.
Le dessin de base est très simple. Il est tout à fait possible de l’exécuter à main levée, mais on obtient de meilleurs résultats avec la règle et le compas.
Il est même encore plus simple de le créer avec un bon logiciel de dessin. Cette dernière solution, que j’utilise depuis pas mal de temps, permet en plus de multiplier les motifs, de les assembler rapidement et de tester de nombreuses variantes sans y passer trop de temps.
On peut évidemment multiplier les assemblages à l’infini si l’on dispose d’une machine assez puissante. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait dans le damier de Gwezboell qui utilise en réalité une variante de ce motif pour sa trame et pour les décors des cases particulières.
En fouillant dans mes réserves j’ai retrouvé un dessin réalisé autour d’un assemblage de ce motif et qui date de mes lointaines années d’initiation (1974). Je l’ai évidemment fait à l’encre de Chine car à cet époque, l’ordinateur personnel était encore un doux rêve de visionnaire Étasunien de la Silicon Valley. Ayant achevé l’assemblage des motifs, la feuille faisait vide et que je trouvais dommage de ne pas profiter de cette base graphique. Je décidais donc de remplir tout l’espace disponible.
Cela s’appelle « an treuztresadenn ». On peut y trouver toute sortes de bestioles étranges et au fond, un décor de campagne qui doit être un des derniers que j’ai produit.